La grève des urgences prend de l’ampleur et se durcit : mobilisation nationale du 06 juin, augmentation du nombre de services engagés à travers toute la France, mises en arrêt maladie de médecins et d’infirmiers…
Si le mouvement social a commencé en mars à Paris, hôpital Saint-Antoine, après une énième agression, ce raz-le-bol local a rapidement trouvé écho à plus grande échelle, les urgences partageant des revendications communes à l’échelon national.
Pression temporelle, surcharge de travail, responsabilités très fortes, impossibilité de prendre en charge les patients comme il le faudrait parfois… les personnels des urgences sont particulièrement exposés au sentiment d’épuisement professionnel et font face à un rude quotidien, aux racines de la crise. Vision de gestionnaire et éthique du soin ne semblent plus faire bon ménage du tout...
Ils réclament davantage de moyens et d’effectifs, pour prendre en charge un nombre croissant de patients, passé de 10 millions en 1996 à 21 millions en 2016 !
Des revendications pourtant minimisées par la ministre Agnès Buzyn, selon le collectif gréviste, voire concrètement déniées par les réquisitions préfectorales de personnels en grève qui ont été pratiquées en pleine nuit ces derniers jours.
A.Liarsou
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