La BPCO, cette maladie respiratoire chronique mal connue fait de plus en plus de victimes. Aujourd’hui, on avance et l’on sait qu’elle peut prendre ses racines dans le ventre de la mère.
Une maladie qui évolue en silence
La BPCO ou broncho-pneumopathie chronique obstructive, fait plus de 10000 morts par an et touche plus de trois millions de personnes dont la grande majorité n’est pas diagnostiquée. Or un diagnostic précoce permet de limiter son évolution. Et aujourd’hui, comme l’ont souligné les spécialistes lors du 23ème congrès de pneumologies de langue française- CPLF- il y a des avancées dans la connaissance de cette maladie due 8 fois sur 10 au tabac.
On sait désormais que la BPCO peut prendre ses racines chez le fœtus à cause d’une altération de la croissance des voies aériennes due à des facteurs comme le tabagisme de la mère ou une grande prématurité. Ce qui expliquerait le nombre important de personnes atteintes de BPCO qui ont peut fumé et la survenue d’une BPCO précoce chez ceux qui fument.
Fumer lorsque l’on attend un bébé ou naitre très prématuré, aboutit à un plus petit calibre définitif des bronches, une baisse des fonctions respiratoires et un risque de survenue de BPCO précoce. « Tout le monde n’est pas égal au risque de BPCO » insiste, le professeur Christophe Delacourt, du service de pneumologie pédiatrique à l’hôpital Necker.
Mieux connaître les risques précoces de BPCO permet d’agir en prévention, mais doit aussi inciter les personnes concernées même si elles sont jeunes, qui toussent, sont essoufflées et fument à consulter un médecin pour effectuer une mesure de leur souffle ou spirométrie. Un diagnostic précoce permet d’éviter l’évolution de la maladie vers un handicap sévère et améliore la qualité de vie de la personnes concernées.
Pascale Pommier de Santi
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