Vous ne le saviez peut-être pas mais les soins funéraires, réservés au commun des mortels, sont interdits depuis 1986 pour les personnes décédées porteuses du VIH. Une mesure en passe de changer depuis que le ministère de la santé a pris un arrêté au mois de Juillet censé lever cette interdiction en janvier 2018.
Mais cette décision est loin de faire l'unanimité chez le personnel chargé de la réalisation des soins de conservation. Le Syndicat Professionnel des Thanatopracteurs Indépendants et Salariés (SPTIS) estime en effet qu'il s'agit d'un "procédé invasif, où le risque de piqûre ou coupure est réel, malgré le port des équipements de protection individuelle recommandés". Une pétition circule actuellement et a recueilli un peu plus de 300 signatures pour demander le retrait du texte.
Une vingtaine d'associations de lutte contre le sida s'indignent de cette prise de position estimant qu'il n'y a aucun risque de contamination dès lors que les "précautions universelles" sont respectées.
N.Bourboin
|