On entend souvent, parfois trop souvent, parler de la pollution parisienne. On aurait presque tendance à considérer Paris comme l’une des villes les plus polluées de la planète. Eh bien, c’est faux.
Aussi surprenant que cela puisse paraitre Paris ferait presque figure de bon élève, du moins quand il s’agit de la pollution aux particules fines (PM 10 et PM 2.5).
En France, on déclenche le seuil dit d’information dès lors que la concentration de particules fines est considérée comme élevée, avant de passer à l’état d’alerte.
La dernière fois que le seuil d’information a été déclaré, c’était à la mi-mars 2014, l’air francilien comportait alors plus de 50 microgrammes de particules fines par m3 et par 24 heures. Un pic rarement atteint et très loin de la pollution d’autres villes du monde où les chiffres sont « irrespirables ». C’est notamment le cas à Ahvaz en Iran où la moyenne a été mesuré à 372 mµ/m3 durant l’année 2009 lorsque celle de Paris n’était que de 38 microgrammes par mètre cube. Pékin, la capitale chinoise est quant à elle entre ces deux extrêmes avec 121 mµ/m3. On y enregistre cependant des pics record durant l’année en cours avec des journées où la pollution aux particules fines atteint les 600 mµ.
Dire de Paris qu’elle est une ville très polluée est donc faux, mais il ne faut cependant pas la considérée comme une ville propre. Bien que le niveau d’émission de microparticule soit raisonnable ca n’est pas le cas pour les oxydes d’azote, des gaz polluants principalement émis par les voitures et le chauffage. Dans ce secteur la France et neuf autres pays européens n’ont pas respecté les plafonds réglementaires. Au même titre que l’Allemagne, l’hexagone dépasse le plafond de plus de 21%.
Raphael DELVOLVE |